JOURNAL

Pour passer d’une marche à une course, il ne faut pas grand chose. Un pas grand chose qui fait faire de grands pas.

Un cycle développé, c’est quand le marcheur traverse l’écran. Un cycle sur place, c’est quand il reste au centre. Dans ce cas, la caméra se cale sur sa vitesse pour l’avoir en permanence dans son viseur. A priori, on passe de l’un à l’autre en superposant les deux pas. Ce n’est pas aussi simple.

Pour rendre une marche pesante, il suffit d’appuyer dessus. Un des effets est d’allonger la durée des doubles appuis. Mais, sans changer la durée du cycle, ce qu’on augmente d’un coté, on le perd d’un autre.

Voici une marche en “double bounce”, principe qui consiste à faire deux oscillations verticales du bassin par pas au lieu d’une seule. Le “double bounce” n’exige pas forcément de lever la jambe en arrière puis en avant à chaque pas, mais, en animation, on fait ce qu’on veut.

Ce cycle comporte 48 phases et dure donc 2 secondes, une seconde par pas. Comme toute marche animée, elle se décompose en 8 phases principales, 4 par pas.

– Comment ça? Pas furtive, cette marche?
– Non. Plutôt… monty pithonesque.
– Vous vous y connaissez en furtivité?
– Je n’ai pas pris de cours, mais j’ai du vécu.
– Ah. Vous avez volé en douce pour survivre, c’est ça?
– Non, j’ai cherché à éviter des scènes de ménage.
– Sans y arriver.
– Comment savez-vous?
– Ma marche furtive est la seule qui ne fait pas craquer un plancher.

Dans cette vidéo, on explique la distinction entre phase, image et durée.

En animation, un cycle de marche peut avoir n’importe quelle durée. Toutefois, l’animateur débutant fera bien de ne pas jouer au malin.

Qui a compris le principe de l’ondulation a compris le principe de la marche. Ou presque.

Pour compléter la série “COMMENT ÇA MARCHE”, des études de marches sans paroles, à simplement observer, seront régulièrement proposées.

Première vidéo d’une série qui devrait en compter pas mal.