LA MARCHE – LE BASSIN – Les bascules du bassin (6)

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Combinaisons

Le principe qui explique les mouvements des têtes de fémur est le même que celui qui explique les oscillations de déplacements du bassin (précédent chapitre). Simplement, nous parlons cette fois de ses oscillations de rotation.

On note cependant trois différences.

Premièrement, ses oscillations de déplacement entrainent les deux têtes de fémur ensembles, les tenant toujours parallèles, tandis que ses oscillations de rotation leur font faire deux mouvements opposés.

Deuxièmement, le bassin effectue une oscillation de déplacement par pas, et une oscillation de rotation par cycle. Il oscille donc deux fois en déplacement pour une fois en rotation.

Troisièmement, les trajectoires obtenues par rotations du bassin ne sont pas planes. Nous les comparons ici en vue de profil, mais elles présentent une courbure sous un autre point de vue.

Les trajectoires de déplacement ne sont pas planes non plus, si on combine 3 axes au lieu de 2 (horizontal + vertical + latéral). Mais, pris séparément, ces trois mouvements son linéaires. Les trajectoires en rotation sont d’emblée sur au moins deux axes.

Les trajectoires circulaires ou en pente s’obtiennent en déphasant plus ou moins les oscillations de roulis et de lacet. On comprend le phénomène en observant les courbes des deux oscillations, en X et en Y, comme on les trouve dans un éditeur de courbes. Si on considère des amortis simples et symétriques aux extrêmes, une oscillation forme une sinusoïde, en X comme en Y. Un diagramme permet de superposer ces sinusoïdes et de les comparer. Les déphaser consiste alors à faire glisser l’une ou l’autre à l’horizontale, le long d’une ligne temporelle.

Quand les sinusoïdes coïncident, la pente est descendante. Un cercle est l’effet d’un déphasage de 1/4 de période, en + ou en -. Une pente ascendante est l’effet d’un déphasage de 1/2 période. Les sinusoïdes s’opposent alors symétriquement.

Si on se contente de la vue de profil, on obtient un résultat équivalent en déphasant les déplacements opposés des têtes de fémur. Chacune ayant deux sinusoïdes de déplacement, en X et en Y, cela en fait quatre en tout à ajuster. On procédera ainsi en animation 2D, où l’on ne peut compter sur la rotation du bassin pour orienter les têtes de fémur.

Considérés séparément, roulis et lacet donnent aux têtes de fémur une trajectoire verticale pour le premier, horizontale pour le second.

Attention : en vue de profil, une rotation en X donne un déplacement en Y, une rotation en Y, un déplacement en X

Combinées, elles donnent les mêmes trajectoires que les oscillations de déplacement: des trajectoires en pentes, ascendantes ou descendantes, ou circulaires, parcourues en sens horaire ou antihoraire.

Cette désynchronisation de quart en quart de période revient à combiner les types de marche: par exemple, le roulis du pingouin avec le lacet du plaisantin (B), puis avec celui du mannequin (C), puis avec celui du dandin (D).

Mais alors, quel est le type d’une marche qui combine le roulis du pingouin au lacet du mannequin? Ou, inversement, le roulis du mannequin au lacet du pingouin?

Ce n’est pas la même chose !

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