RETIRÉ

RETIRÉ


Avertissement: dans les schémas qui suivent, la hauteur du pied ne sert qu’à différencier des enjambées de durées différentes. On peut dire, éventuellement, qu’au plus le marcheur a le temps de lever le pied, au plus il le lève haut, bien qu’on sache qu’en réalité, ceux qui prennent leur temps trainent lamentablement des pieds, et que c’est toujours les mêmes.

 

On peut cependant estimer le nombre de phases qui se recouvrent plus ou moins en vis à vis, grâce à cette formule:

phases de recouvrement =  (appuis d’un pied – 1) x longueur petit pas / longueur grand pas

( – 1 car, pour le calcul, un appui compte pour 0)

Supposons un cycle en 24 phases dont 13 en appuis par pied. Le grand pas fait 7 cm, le petit, 3,5 cm.

recouvrement  =  (13-1) x 3,5 / 7 = 6 phases

Cette durée permet se déduit de la somme des appuis par pas.

phases en appui = appuis D + appuis G – ( recouvrement +1)

+ 1 car on rajoute au recouvrement la phase 0. Mais si on retire les parenthèses

phases en appui = appuis D + appuis G – recouvrement – 1

phases en appuis      =     13 + 13 – 6 – 1    =    19 phases

On peut synthétiser les deux formules

phases en appui

=

appuis D + appuis G – (appuis d’un pied – 1) x longueur petit pas / longueur grand pas  –  1


Il présente également un ensemble d’études sur le mouvement animé, études appelées « Petits cours ». Petits car susceptibles d’évoluer. Mais ce sont les cours que j’aurais aimé avoir quand j’étais étudiant, et que j’aurais aimé pouvoir donner quand j’étais enseignant.

 

 


Retiré de notions de marche

Pour le boiteux et le bagnard, les valeurs de pas de ±0,5, dépendent évidemment du degré de handicap ou du poids du boulet. Et puis, il faut bien admettre que certains bagnards marchent comme des boiteux, tandis que des boiteux ont des têtes de bagnards, ce qui cache parfois le fait qu’on puisse être, et boiteux, et bagnard. Les plus déroutants sont ceux qui marchent comme ça sans être ni boiteux ni bagnard, qu’ils en aient ou non la tête (de boiteux ou de bagnard). Le mal se cache partout…


 

a

 

Comprenons ce qu’ils montrent en calant dessus l’animation d’une marche. Dans le cas d’un cycle sur place, les jambes reculent ensemble le temps du double appui, inversent leur position initiale après une première enjambée, reculent de nouveau ensemble, puis retrouvent la position initiale après la seconde enjambée.

Lors d’un cycle sur place, l’enjambée d’un pied s’effectue pendant le recul de l’autre. Sa trajectoire n’indique ni la distance réelle d’enjambée, ni l’amplitude du pas, qui est, dans tous les cas, l’écart entre les pieds au sol.

Un schéma de principe ne dit pas ce qu’on peut en tirer.

 

Mais en reculant autant qu’il avance ensuite, il empêche de rendre compte de la longueur réelle d’enjambée. Dans un cycle développé, la durée d’appui défile sur un point du sol, mais l’enjambée a sa longueur réelle.

Chaque pied se porte ainsi en avant de la distance d’oscillation aller de sa jambe (1/2 oscillation), augmentée de la distance d’oscillation retour de l’autre jambe (1/2 oscillation), soit de la distance parcourue par une oscillation complète. Chaque pied effectue sa distance à 1/2 cycle d’intervalle, et avec un décalage au sol de 1/2 oscillation.

 

Pour l’estimer, il faut donc connaitre la durée d’enjambée, qui est celle où un pied est seul au sol, celle de double appui, où les deux sont au sol, et l’écart entre phases, qui indique la vitesse de marche. En multipliant la somme des durées par l’écart entre phases, on obtient la longueur d’enjambée d’un cycle sur place.

C’est vrai en première approche.

Quand un cycle sur place comporte une seule phase en double appui par pas, l’enjambée vaut le pas.  Du moment qu’il en comporte plusieurs, elles représentent une longueur qu’il faut savoir calculer.

Prenons un cycle symétrique en 24 phases. Un pas recouvre 1/2 cycle, soit 12 phases. Concrètement, cela veut dire 12 graduations au sol entre les deux pieds. En admettant que la vitesse de la caméra est constante, l’écart entre phases est régulier. Avec un pas de 6 cm sur le papier, l’écart sera de

6 cm/12 phases = 0,5cm/phase

En multipliant cet écart par la durée du double appui, on obtient la longueur du double appui. Disons qu’il dure 6 phases.

( 0,5 cm/p) x 6 phases = 3 cm

En rajoutant cette longueur à celle du pas, on obtient l’amplitude du cycle.

6 cm + 3 cm = 9 cm

Autre calcul possible: si un double appui dure six phases, il faut lui accorder 12 graduations au sol. Il reste alors 24 – 12 = 12 phases pour l’appui simple et l’enjambée. Comme ils se valent dans une marche symétrique, ils durent chacun 12/2 = 6 phases. 12 phases de double appui et 6 phases d’appui simple donnent 18 graduations au sol. A 0.5 cm/p, la longueur du cycle est de 9 cm.


Pondération de cycles non symétriques

Dans un cycle sur place de marche symétrique, quelque soit la durée du double appui, les enjambées se superposent toujours de profil. Ce n’est plus le cas dans une marche non symétrique, c’est à dire dont la durée des enjambées ou celle des doubles appuis n’est pas égale.

Avertissement: dans les schémas qui suivent, la hauteur du pied ne sert qu’à différencier des amplitudes de durées différentes. Dites-vous qu’au plus le marcheur prend son temps, au plus il a le temps de lever haut le pied. En sachant bien qu’en réalité, non seulement ceux qui prennent leur temps trainent lamentablement des pieds, mais c’est toujours les mêmes!

Schéma des extrémités avec des enjambées de durée inégale.

Anim enjambées non symétriques COMME MOMENTS D’UN CYCLE

Les enjambées n’ont pas la même amplitude et sont centrées de profil.

Schéma des extrémités avec des doubles appuis de durée inégale.

ANim doubles appuis non symétriques

Les enjambées ont la même amplitude mais ne sont pas centrées de profil.

Schéma des extrémités avec double appuis et doubles enjambées inégales.

ANim doubles appuis et enjambées non symétriques

Les enjambées n’ont pas la même amplitude et ne sont pas centrées de profil.


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On peut montrer le rapport entre cycle développé et cycle sur place en faisant correspondre leurs schémas des extrémités. Voici ce que l’on obtient avec un cycle ne comportant qu’une seule phase en double appui par pas…

anim AVEC JAMBES

… un autre comportant un double appui long…

Anim

… deux enjambées de durées inégales…

Anim

… deux doubles appuis de durée inégale…

Anim

… deux enjambées et deux doubles appuis de durées inégales.

Anim

 


Vitesse = Longueur du pas/ (T.enj + T. da)

Exemples             vitesse = 6 cm/ (11p +2p – 1p)   =    0,5 cm/p

                              La première position marque le début de la longueur, et doit donc être comptée pour 0

vitesse = 6 cm/ (8p +4p)   =    0,5 cm/p

vitesse = 6 cm / (12p + 4p) =   0.375 cm/p

… ce qui permet de la simplifier.

Longueur cycle = vitesse  x  (T.enj + 2T.da)

Exemples         longueur cycle  =   (0,5cm/p) X (12p + 2x 0p)  =  6 cm

longueur cycle  =   (0,5cm/p) X (8p + 2x 4p)     =  8 cm

longueur cycle  =   (0,375cm/p) X (12p + 2x 4p)  =  7,5 cm


Retiré de MARCHES CYCLES SUR PLACE – Intro

Richard Williams disait que, pour étudier une marche, mieux valait débuter par un développé. Il est vrai qu’un cycle sur place présente des difficultés techniques qui peuvent rebuter. Comme les dessins se superposent, on doit tout de suite travailler sur des feuilles séparées. Et puis, comment bien caler les pieds? Comment doit se comporter le bassin? …etc.

Personnellement, l’étude d’un développé me bloque vite, en particulier à cause de l’impossibilité de boucler le cycle. Ce n’est pas grave pour une marche symétrique, le bouclage entre la première et la dernière image correspondant, en inversant les jambes, au milieu de l’animation. Ce qui est bon au milieu sera bon aux extrêmes. Mais dès qu’elle n’est plus symétrique, le besoin de flipper entre les dernières et les premières phases se fait vite sentir.

Il faut toutefois se méfier. Le mouvement qui semble bon sur place ne l’est pas forcément en développé. Ou inversement. Une étude sérieuse ne fera pas l’économie de la comparaison. Ce qui n’empêche pas que certaines marches puissent être étudiées spécifiquement pour être bouclées sur place, en vue d’un effet visuel qui peut faire l’impasse sur la cohérence du mouvement.

Pour le débutant dont le dessin n’est pas encore suffisant pour être à l’aise avec la multiplicité des phases, il est fortement conseillé de suivre le conseil de Richard Williams. Mais il s’agit, à terme, de comprendre le rapport entre les deux formes de cycles, de manière à anticiper les effets de l’une sur l’autre.


Encore du boulot que je décide souverainement et sans pitié d’abandonner.

Trace schématique du déroulé du pied

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