PETITES BÊTES – Le mille patte (10)

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La cycloïde du mille patte

Nous avons déjà vu ce type de schéma animé, deux colonnes de pattes superposées présentant chacune une désynchronisation opposée. Selon qu’on se focalise sur la trajectoire d’extrémité de l’une ou de l’autre, l’ensemble paraît avancer ou reculer. En réalité, ces trajectoires ne disent rien du déplacement du mille patte.

Le mouvement précédent a été obtenu à partir d’une simple rotation de la patte.

La trajectoire d’extrémité ne présente aucun plat au sol. Cela veut dire qu’elle n’a pas de longueur d’appui. Autrement dit, l’ensemble ni n’avance, ni ne recule, mais piétine.

L’impression qu’un point d’appui se déplace est trompeur. Il s’agit en fait d’une suite de points d’appuis qui touchent chacun le sol le temps d’une phase. C’est comme pianoter des doigts sans bouger la main.

Cette illusion rappelle la technique du cinéma, qui donne l’illusion du mouvement avec une suite d’images fixes. Historiquement, le « patte par patte » précède « l’image par image ».

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