ZZ_MOMENTS D’UN CYCLE – Premier avertissement

Premier avertissement

Les schémas présentés dans ce dossier comparent des marches ou des courses réduites aux extrémités des jambes, extrémités elles-mêmes réduites à de simples points reliés en général par un segment rappelant la chaine qui contraint les pas d’un bagnard. Ils visent à comparer l’effet d’ajustements entre les divers moments d’un cycle de marche ou de course.

Ces moments nous importent ici en tant que durées. Quelle que soit la manière dont on les ajuste, elles devront se compenser de manière à toujours respecter la durée d’un cycle en 24 phases.

De l’intérêt d’avancer sur place

Nous étudierons ces moments sur des cycles sur place, car ceux-ci permettent de traduire visuellement les durées d’appuis en les répartissant sur une distance au sol, avantage qu’un cycle développé n’offre que pour la durée d’enjambée, celle où le pied est porté en avant. Cette distance au sol, fictive du point de vue du pied en appui, correspond au point de vue d’une caméra qui suivrait la marche en se calant sur sa vitesse, de manière à l’avoir toujours dans son viseur.

Le cycle développé, c’est quand le marcheur traverse l’écran. Et le cycle sur place, c’est …

Des différentes méthodes pour décliner des schémas

L’amplitude du pas et la hauteur du pied sont arrangées dans le seul but de faciliter la comparaison de durées. Cet arrangement peut se faire de diverses manières. On peut, par exemple, contraindre l’amplitude de la trajectoire. Cela a pour effet de réduire l’amplitude du pas si on fait trainer en longueur les moments en double appui.

Ce n’est pas gênant en soit. On peut trouver normal de réduire un pas dont on réduit la durée d’enjambée. D’un autre coté, on peut vouloir contraindre, non l’amplitude de la trajectoire, mais celle du pas, en graduant les appuis avec toujours la même unité, quelle que soit leur durée. Auquel cas, le schéma s’allonge à mesure qu’augmente cette durée d’appui.

Ce n’est pas non plus gênant. Il peut sembler paradoxal de maintenir le pas alors qu’on réduit la durée d’enjambée, mais ce n’est pas impossible.

Réduire ou maintenir le pas…

Les schémas précédents ne disent-ils pas le contraire?

Comprenons ce qu’ils montrent en calant dessus l’animation d’une marche. Dans le cas d’un cycle sur place, les jambes reculent ensemble le temps du double appui, inversent leur position initiale après une première enjambée, reculent de nouveau ensemble, puis retrouvent la position initiale après la seconde enjambée.

Lors d’un cycle sur place, l’enjambée d’un pied s’effectue pendant le recul de l’autre. Sa trajectoire n’indique ni la distance réelle d’enjambée, ni l’amplitude du pas, qui est, dans tous les cas, l’écart entre les pieds au sol.

Un schéma de principe ne dit pas ce qu’on peut en tirer.

A priori, aucune des deux méthodes n’est préférable à l’autre pour comparer différents ajustements de marches. On constatera seulement qu’à mesure qu’augmentent les doubles appuis, la première réduit l’amplitude du pas,…

… et la seconde la maintient.

En adoptant une méthode plutôt que l’autre, on obtient donc des marches de caractères différents, la première présentant l’évolution d’une marche basique vers celle d’un petit vieux…

… et la seconde, vers celle d’un marcheur énervé.

Toutefois, nous verrons plus loin que l’ajustement d’une marche peut maintenir ou non sa symétrie. Tant qu’il la maintient, les deux méthodes sont acceptables, quel que soit l’ajustement. Mais si la symétrie est rompue, la première, en contraignant l’amplitude de la trajectoire, se met à opposer deux pas de longueurs différentes. Autrement dit, quand les deux pieds sont en appui, ils ne reculent pas à la même vitesse. 

Anim

En respectant une unité constante de recul du pied quel que soit l’ajustement effectué, la seconde méthode oppose deux trajectoires de différentes amplitudes, mais garantie l’amplitude du pas.

Anim

Elle sera donc retenue!

© Christophe Clamaron 2022

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