LE VOLATILE – Le vol d’oiseau

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LE VOL D’OISEAU

Le processus du vol d’oiseau est décrite dans moult sites internet, de façon bien plus exhaustive que nous ne saurions le faire. L’exercice est ici d’en tirer un résumé suffisant pour l’animateur. Ce qui l’intéresse en particulier est la manière dont l’oiseau bat des ailes. Notons toutefois qu’il ne s’agit que d’une phase de vol. Dans la mesure du possible, ce que cherche tout oiseau, c’est le vol plané; Mais pour un animateur, c’est un peu simple.


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Un peu de physique

On devrait se méfier de l’expression « l’air de rien ». En effet,  l’air est un mélange gazeux capable d’exercer une pression de 1 kg environ par centimètre carré (1013,25 hectopascal préciserait le physicien). Posez une masse de 1 kg sur votre main, qui fait plus de 1 cm², et vous verrez que ce n’est pas rien.

Pourquoi alors ne ressent-on pas le poids de l’air, qui ne s’exerce pas seulement sur la main, mais partout? Justement parce qu’elle s’exerce partout. Nous sommes habitués à la pression atmosphérique depuis notre naissance, peut-être avant, et notre corps lui résiste très bien. Nous ne ressentons que les pressions en plus, ou en moins.

Méfions-nous cependant. Tout le monde a fait l’expérience de retirer l’air d’une bouteille en plastique à l’aide d’un compresseur. Cette bouteille n’a l’air d’en être une que si la pression à l’intérieur vaut à peu près celle à l’extérieur, autrement dit, si, sur toutes ses surfaces, les pressions s’équilibrent. En retirant l’air de l’intérieur, on crée une dépression sur les surfaces internes. La pression externe devient plus forte et fait de la bouteille un déchet recyclable.

Ce rapport de pression, qui passe inaperçu tant qu’il s’équilibre ou qui peut broyer des corps s’il se déséquilibre, explique également le phénomène de portance, qui permet à un oiseau ou un avion de s’élever dans les airs.

La portance

Une aile oppose deux surfaces de courbures différentes, une inférieure nommée intrados, et une supérieure, l’extrados. On voit sur la section de l’aile que l’extrados est plus long que l’intrados.

Schéma

Quand l’avion ou l’oiseau avance, cette différence de longueur produit une différence de vitesse entre l’air qui passe sous les ailes et l’air qui passe au dessus. De deux molécules d’air qui s’engagent en même temps sur un bord d’attaque, celle qui longe l’extrados va environ deux fois plus vite que celle  qui longe l’intrados (…*). La première crée ainsi une dépression, la seconde, une surpression. Aspiré par dessus et poussé par dessous, l’avion ou l’oiseau prend de l’altitude ou se maintient en l’air.

(* … ) et n’arrive donc pas en même temps de l’autre coté, comme on le lit parfois.

Pas de portance sans poussée suffisante pour atteindre ou maintenir une certaine vitesse de vol. Cette poussée, c’est la force produite par les moteurs de l’avion ou par les battements d’ailes de l’oiseau.


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Description d’une aile

SCHÉMA A PARTIR DU DESSIN

L’oiseau n’a pas de doigts, mais a des rémiges, des plumes fixées aux os qu’il utilise pour s’orienter. Leur dessin régulier est un exercice en soit. A animer, c’est une épreuve.

Reconnaissons les différentes types d’ailes.

Ailes elliptiques

Vol lent et manœuvrable   –  corbeau, chouette, mésange, oiseaux des bois

Ailes à grande vitesse

Prédateurs en vol ou migrateurs   –    faucon, martinet, canard

Ailes à grand allongement

Vol plané, à grande vitesse ou dynamique    –       albatros, Goéland, Pétrel

Ailes large munie d’interstices

Vol lent, port de charges lourdes    –    aigle, vautour, cigogne


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Battement des ailes de face

Le battement d’ailes du cormoran n’est pas celui du moineau. L’un est lent et majestueux, l’autre rapide et nerveux. Toutefois, les phases de leurs ailes suivent le même principe.

 


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Battement d’ailes de profil

Le vol d’un oiseau ne s’apparente pas à une nage papillon. Il ne cherche pas à prendre l’air devant pour le pousser derrière. Ce qui propulse l’air en bas et en arrière, c’est l’incidence de l’aile, c’est à dire son orientation par rapport à la trajectoire de vol. C’est important à comprendre, car, de prime abord, ce que fait l’oiseau ne semble pas cohérent. Il semble battre des ailes… en avant.

 


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Conclusion

Savoir animer un battement d’aile ne fait pas le tour de la question. L’albatros doit courir de façon pataude pour prendre son envol, alors qu’un pigeon décolle sans vent à la quasi verticale. Et tandis que la mouette attend un vent fort pour s’y mettre, l’hirondelle trouve sa vitesse en se jetant dans le vide.

Bref, les quelques indications de ce chapitre ne dédouanent pas d’étudier précisément l’oiseau que l’on souhaite animer. Il ne s’agirait pas, par exemple, de faire voler une autruche. Sans bréchet, cette extension du sternum servant d’accroche aux puissants muscles pectoraux nécessaires au vol, elle peut, au mieux, être championne de course.

FIN DU CHAPITRE SUR LE VOL D’OISEAU

© Christophe Clamaron 2021

 

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