AVANT-PROPOS
Quand l’être humain n’avait pas deux jambes mais un postérieur, il imitait la chenille processionnaire pour se déplacer, de manière verticale pour profiter de l’effet rebond. C’était énergivore pour un résultat décevant.
L’invention de la paire de jambes mono-segmentées lui permit, pour une même vitesse, de se fatiguer moins. Dénuées de genou, ces jambes le mettait en état de déséquilibre permanent, le contraignant à son tour à marcher en procession pour éviter les collisions.
Loin de régler le problème, l’invention du genou lui apporta, en plus de l’insouciance du corps, l’imprudence d’esprit.
Ce n’est que depuis l’invention du pied qu’il dompte enfin la nature au lieu de la subir.
Pour ceux qui ne se déplacent pas en chenille, nous avons encore de quoi les convaincre de l’utilité des pieds.