LA MARCHE – LES PIEDS – Beauté du déroulé (0)

          

BEAUTÉ DU DÉROULÉ

Le monstre de Frankenstein marchait en posant et en levant le plat du pied tout entier. C’était une marche en 2 temps, 1 pour poser un pied, 1 pour poser l’autre.

A part lui et un gosse abusant des flaques d’eau, tout le monde pose au moins le talon avant de poser le pied sur sa longueur.

Présenté ainsi, l’exemple vaut si on est est chaussé pour le ski (de piste).

Un pied communément chaussé tend à se dérouler, c’est à dire à poser progressivement sa longueur sur le sol. Dit comme ça, on pourrait imaginer ça.

Ce déroulé est effectivement progressif, mais à peine un point se pose-t-il devant qu’il se  relève derrière. Le pied roule plus qu’il ne se déroule, et le pied n’est jamais à plat.

L’analogie avec le sparadrap que l’on colle devant pour le décoller derrière pourrait sembler plus pertinente. Chaque point qui se pose devant reste au sol le temps que tous se posent. Quand l’aplat est complet, l’arrière se lève alors progressivement.

Le procédé suppose toutefois une articulation qui se balade sur la longueur du pied. Les étudiants en dissection le savent, ce n’est pas conforme à l’observation.

La manière dont le pied se déroule évoque aussi le principe de la chenillette, au sens où chaque maillon ne représente pas un point mais une surface rigide. Chacun se pose à plat après pivot sur sa tranche, puis attend que se pose le maillon suivant.

Si la mécanique du pied est différente, elle reprend le principe des maillons. Elle en compte deux. Le maillon arrière pivote sur  un premier pivot, le talon, pour poser son plat. Ceci fait, le maillon avant pose le sien en pivotant sur un second pivot, le début des phalanges. Ceci fait, le maillon arrière pivote sur le second pivot pour lever le talon. Ceci fait, le maillon avant pivote sur un troisième pivot, la pointe du pied.

Un pied n’est cependant pas une simple suite de maillons rigides articulés,…

… mais un système osseux enrobé de muscles et d’un tissu adipeux qui lui permet de combiner certains des principes précédents, tantôt en déroulant progressivement une partie du pied au sol (zones molles enrobant les pivots) tantôt en posant ou en levant d’un coup une autre (passage d’un pivot à un autre).

C’est cela, la beauté du déroulé.

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  1. Les trois moments du déroulé
  2. Caractérisation par le déroulé
  3. Corrélation entre déroulés
  4. Autres exemples de corrélation
  5. Le long n’est pas le lent
  6. Le « Double bounce »
  7. Quelques autres cas
  8. Conclusion

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