LA MARCHE – LES PIEDS – Des pieds à la tête (2)

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Marches et courses de face

Sur des marches de face symétriques, la trajectoire en 8 est de rigueur pour la tête et le bassin (en cas d’oscillation latérale). Quand aux trajectoires d’enjambées, alors qu’elles se confondaient sur des cycles de profil, elles sont désormais distinctes et se dessinent en miroir.

Les marches croisées imbriquent les trajectoires d’enjambées l’une dans l’autre.

Celles-ci peuvent former de simples boucles, mais aussi des 8.

Un type classique de trajectoire en 8 est la besace (8 incurvé en convexe ou concave). Mais un comportement excessif peut produire des 8 bien différents, comme ce nœud papillon.

A priori, les marches écartées n’ont pas de raison d’imbriquer les trajectoires d’enjambées.

Toutefois, un pied levé tend naturellement à se rapprocher de la jambe en appui au moment du passage, jusqu’à dépasser l’axe principal de déplacement, avant d’aller chercher son propre appui.

Notez la trajectoire rectiligne du bassin, peu probable pour une marche aussi chaloupée. Pourtant… ça passe!

Il est toutefois possible de contraindre les pieds à ne pas franchir l’axe médian. En marchant en pigeon, par exemple.

Quand on court, il est difficile d’écarter le tronc de l’axe médian.

Sauf à courir lentement, le transfert de poids d’un appui sur un autre est généralement faible, même en écartant bien les pieds.

Pour un mouvement plus nerveux, on peut réduire les trajectoires de face du tronc à des courbes simples. C’est peu probable en vrai, mais ça fonctionne en animation.

Conclusion

On peut donc admettre que les marches de ce chapitre présentent les trajectoires attendues, à quelques variantes près. Pour s’en éloigner franchement, il faut rajouter des pas, introduire des accidents dans le mouvement.

Le caractère d’une marche est autant relatif aux types de trajectoires que de leurs combinaisons. Leur orientation, parallèle ou sécantes, leur ouverture, si elles bouclent sur place, sans compter le déphasage plus ou moins marqué entre niveaux oscillants, tout ceci contribue à l’allure du marcheur, et admet sans cesse de nouvelles possibilités.

Toutefois, on n’aborde pas une animation en posant des trajectoires, on les déduit de phases préalablement étudiées. L’animateur qui en trouve de vraiment différentes à celles montrées jusqu’ici a soit trouvé un truc, soit s’est vraiment trompé. Enfin, trompé…

L’animation, pas plus que la chiromancie, n’est une science exacte.

FIN DU CHAPITRE

© C. Clamaron 2023

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