PONDÉRATION DE L’ÉPAULE
En faisant pivoter un segment sur une de ses extrémités, l’autre effectue un arc de cercle que l’on peut décomposer en deux mouvements, un horizontal et un vertical.
En déplaçant le pivot, sa distance se cumule en + ou en – à celle de l’extrémité opposée. Selon la mesure, l’arc de cercle s’élargit, se referme, voire s’inverse, à l’horizontal dans cet exemple, …
… à la verticale dans celui-ci.
Ces effets s’appliquent aux trajectoires du bras lorsque l’épaule, origine du ballant, longe les figures identifiées dans de précédents chapitres. Outre des trajectoires verticales ou horizontales, l’épaule peut longer des trajectoires obliques ou circulaires si la ceinture scapulaire a du roulis ou fait des lacets (oscillations de rotation en X et Y),…
… ou bien des segments courbes, des trajectoires en 8 , voire en fer de lance si un pilonnement du tronc (Y) s’ajoute aux oscillations de la ceinture scapulaire.
Les trajectoires en limaçon, scarabée et trèfle impliquant une variation de vitesse du bassin (X), elles sont annulées ou déformées par un tangage du tronc. Nous les passerons donc dans le catalogue qui va suivre.
Un premier catalogue traitera spécifiquement de la trajectoire du coude, un second ajoutera celle du poignet. L’effet des combinaisons présentées, entre mouvement d’épaule et ballant du bras, sera exagéré pour mettre au mieux en évidence les effets d’un déphasage.
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- Effets des oscillations d’épaule sur la trajectoire du coude
- Effets sur la trajectoire du poignet
- Remarques
Effets des oscillations d’épaule sur la trajectoire du coude
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Oscillations verticales
L’animation ci-dessus montre l’évolution de la trajectoire du coude selon le déphasage du ballant, relatif, à gauche, à un pilonnement du tronc (déplacement), et à droite, à un roulis de la ceinture scapulaire (rotation). Dans un précédent chapitre, nous avons vu que le pilonnement oscillait deux fois en un cycle, le roulis, une seule fois.
Voici les effets du pilonnement…
… et du roulis en déphasant le ballant tous les 1/8èmes de cycle.
Le point jaune indique le moment où le bras est à l’horizontal.
Ces trajectoires confirment de précédentes analyses montrant comment deux oscillations combinées, dont l’une vaut deux fois l’autre, produit des doubles boucles, là où deux oscillations qui se valent n’en produisent que de simples.
Dans le cas d’un ballant déphasé, ce principe ne se vérifie pas toujours.
Note: et la combinaison des deux?
Elles forment des 8 fermés tous les quart de période de déphasage, ouverts tous les 1/8èmes, penchés en avant ou en arrière (à droite ou à gauche relativement au schéma) selon le retard.
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Oscillations horizontales
Comme pour le cas précédent, le déphasage du ballant peut être relatif à un cavalement de la ceinture scapulaire, (à gauche), ou à un lacet ( à droite).
Avec la première, les trajectoires de coude semblent être des doubles boucles…
… alors qu’elles n’en sont que de simples dont les bords opposés se touchent sans se croiser.
Avec la seconde, nous obtenons de vraies doubles boucles.
Quoi qu’il en soit, par rapport aux oscillations verticales, le principe est inversé.
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Oscillations en pente et en cercle
Nous considérons désormais les seules oscillations en rotation de la ceinture scapulaire. Une pente et un cercle combinent un roulis et un lacet, synchrones pour la pente, déphasés de 1/4 de cycle pour le cercle.
Dans le cas des pentes, le déphasage progressif du ballant produit des doublons dans les trajectoires (2-8, 3-7, et 4-6), phénomène observable dans les précédents ballants. Dans le cas des cercles, ces mêmes doublons ne sont pas identiques mais symétriques.
A noter, le déphasage 5, à la limite de la triple boucle.
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Oscillations courbe, concave et convexe
Ces courbes résultent d’un pilon du tronc et d’un lacet de la ceinture scapulaire. Une demi période sépare la concave de la convexe.
Des quadruples boucles apparaissent.
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« Besace » et « fer de lance »
La « besace » introduit des doubles ou quadruples boucles dans la trajectoire du coude…,
… la « fer de lance », des boucles simple ou doubles.
Hum… des triples aussi (7).
Effet des oscillations d’épaule sur la trajectoire du poignet
Complétons nos observations en ajoutant à la trajectoire du coude celle du poignet. D’abord en considérant un ballant symétrique, c’est à dire que la rotation arrière vaut la rotation avant. Dans les exemples qui vont suivre, l’avant-bras est déphasé de 1/8ème de période de façon constante par rapport au bras. Seul varie le déphasage du bras entier relativement à l’épaule.
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Pilon et cavale
Un pilonnement des épaules maintient la symétrie des trajectoires selon son axe, tandis qu’une cavale les incline selon son axe.
Quel que soit le déphasage du ballant, le pilonnement affute les extrémités de la trajectoire du coude, tandis que la cavale les émousse. La trajectoire du poignet, elle, est émoussée dans tous les cas. C’est l’effet du déphasage constant de 1/8ème de période.
En maintenant une symétrie dans la trajectoire du coude, le pilonnement égalise les boucles. En inclinant cette même trajectoire, la cavale introduit entre elles une disproportion.
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Roulis et lacet
Le roulis et le lacet inversent les observations précédentes. Cette fois, l’oscillation horizontale maintient la symétrie des trajectoires selon son axe, et la verticale les incline selon son axe.
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Pente et cercle
Avec ces mouvements d’épaule, la trajectoire du coude est émoussée aux extrémités. Ni elle, ni celle du poignet n’est symétrique, ou presque. Dans deux cas de déphasage, le cercle produit la symétrie de la trajectoire du coude, mais non celle du poignet.
On pourrait penser que la pente incline les trajectoires selon sa direction. Mais l’inclinaison s’inverse à 1/2 période de déphasage.
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Concave et convexe
Le mouvement d’épaule maintient la symétrie du ballant et ajoute des boucles aux trajectoires.
Selon le déphasage, les boucles s’ouvrent plus ou moins, dans des proportions différentes.
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Besace et fer de lance
Bien que ces deux mouvements d’épaule présentent une trajectoire symétrique, l’une produit un ballant symétrique, l’autre non.
La figure en 8 ne produit que des trajectoires symétriques, même dans ses cas particuliers: la concave, la convexe, le pilonnement et le lacet.
Remarques
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Blocage du coude
Lors du ballant arrière, le coude se bloque et casse la symétrie de la trajectoire du poignet en l’inclinant de façon ascendante, quel que soit le mouvement d’épaule.
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Et la main?
Étudier la trajectoire d’extrémité de la main mènerait à des observations similaires. Il serait plus intéressant de multiplier les exemples de déphasage de l’avant bras sur le bras, en plus de celui du bras sur l’épaule. Le sujet n’est donc pas épuisé. Toutefois, ce chapitre, en l’état, devrait permettre à l’animateur d’anticiper des ballants complexes.
© C. Clamaron 2022