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Croisements en colonnes
Les boucles que l’on voit se former dans une trajectoire d’extrémité au delà d’un certain déphasage apparaissent parce-que les pattes se chevauchent. Cela ne dépend aussi de leur espacement. Aucune boucle ne se forme s’il est assez grand.
A priori, la limite entre trop et pas assez est donnée par l’amplitude d’enjambée. En fait, il faut considérer l’amplitude totale du mouvement d’une patte.
Exemple excessif? Vu le nombre de mille-pattes qui courent la planète, il y en a bien un qui connait…
… la « marche papillon » !
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L’avantage du mille patte, dit-on, c’est son équilibre. Les statistiques sont pourtant formelles. Peu de mille pattes finissent spontanément funambules.
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L’honnête mille patte, celui qui ne passe pas son temps à se les croiser, cherche le bon compromis entre déphasage et espacement, de manière à éviter tout chevauchement des pattes. Une solution simple serait de les écarter assez pour éviter tout contact, quel que soit le déphasage. Mais le mille patte est suffisamment long comme ça. Ce qu’il lui faut, c’est permettre à ses pattes de passer au même endroit, mais pas au même moment.
En supposant un croisement des trajectoires qui superpose parfaitement les graduations d’appuis, on peut dire : si les enjambées se croisent sur 1 (une) graduation, le déphasage maximal est de 12 ± 1 phase, soit 11 ou 13 phases.
Avec un déphasage positif, chaque patte décolle avant que la suivante ne se pose.
+8
Plus se ressert l’écart entre pattes, plus se réduit le déphasage….
+4
… jusqu’à devenir nul.
+0
Avec un déphasage négatif…
– 8
…chaque phase décolle désormais avant la suivante.
– 4
Quand les trajectoires ne se superposent plus, …
0
…le déphasage maximum est possible.