LA MARCHE – Les va-et-vient du bassin (8)

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Oscillation horizontale du bassin

A force d’amplifier les écarts de vitesse, le bassin finit par reculer entre deux avancées. Il se met à faire des va-et-vient d’avant en arrière, c’est à dire à osciller dans le sens de son déplacement.

Cette oscillation ne peut boucler sur elle-même, le recul ne valant jamais l’avancée. Certains reculs sont plus souples que d’autres, mais, dans tous les cas, nous ne sommes plus dans la variation de vitesse symétrique.

A moins de changer de point de vue…

Tout au long de ce chapitre, nous avons veillé à montrer principalement des cycles développés. Si on en observe un sur place, le mouvement horizontal général du bassin devient la combinaison de deux mouvements. Le premier est son déplacement horizontal, dont la vitesse est constante au cours d’un cycle. Un second est son oscillation horizontale, qui, considérée indépendamment du premier, peut être symétrique ou non.

Au lieu de parler d’extrêmes de vitesse, pourquoi alors ne pas parler d’extrêmes d’oscillation ?

D’abord parce qu’un cycle développé ne rend pas compte a priori d’une telle oscillation. En observant la trace laissée par les points guidés par les balanciers ci-dessous, on constate des arrêts, non des reculs.

Ensuite, même si un recul est possible, nous verrons dans un prochain chapitre que les extrêmes de vitesse ne correspondent pas aux extrêmes d’oscillation. Les deux doivent donc être distingués, même s’ils peuvent se confondre selon les cas.

Et la course?

Quand on court d’un pas régulier, la vitesse du bassin est constante. On peut chipoter, mais cela se vérifie d’autant plus que l’on court vite, la vitesse tendant à gommer toute variation dans l’axe du mouvement.

Pour ceux qui doutent, observez ces deux billes, imaginez qu’elles représentent chacune le centre d’un bassin en déplacement de profil, et choisissez celle dont le rythme conviendrait à une course.

A priori, la première évoque, au mieux, l’oscillation d’un pied, non celui du bassin. Ceci dit, en animation, on fait ce qu’on veut. Qui veut tenter une oscillation horizontale du bassin pendant une course ne doit pas hésiter.

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© Christophe Clamaron 2022

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