LA MARCHE – LE BASSIN – Préambule

          

Préambule

La bonne durée d’enjambée

L’équilibre d’un pas est principalement déterminé par la phase de passage.  Si, sur cette phase, le bassin est à l’aplomb du pied en appui, l’enjambée peut durer, ce qui veut dire que les phases principales qui précèdent et suivent pourront n’avoir qu’un seul pied en appui. S’il ne l’est pas, un déséquilibre arrière sera compensé par un double appui en phase principale précédente, tandis qu’un déséquilibre avant sera rattrapé par un double appui en phase principale suivante, qui devient ainsi phase de contact.

On peut même imaginer que les phases précédant et suivant celle de passage soient toutes deux en double appui. En réduisant ainsi la durée d’enjambée, on assure la stabilité.

Énergie cinétique

Dire que la phase de passage est en équilibre revient à dire que le centre de gravité est à l’aplomb du pied en appui. Quand c’est le cas,  n’importe qui peut prendre cette pose et la tenir sans bouger.

En observant une marche phase par phase, on constate que certaines ne sont pas en équilibre. Pour celles qui succèdent à la phase de passage, on s’attend à ce que le pied levé prenne appui au sol quelques phases plus loin pour rattraper le déséquilibre. Mais comment expliquer le déséquilibre de celles qui la précèdent? Le marcheur va-t-il basculer en arrière?

Quand l’appui arrière fait défaut, l’énergie cinétique du bassin maintient sa trajectoire si la vitesse est suffisante. On peut la calculer,…

…ou se montrer intuitif.

Retenons

Ce n’est pas parce qu’une phase semble en déséquilibre arrière qu’il y aura chute en arrière. Si la vitesse du bassin est suffisante (s’il a suffisamment d’élan), il maintiendra sa trajectoire.

Mouvement inverse

Donc, si une marche semble trop flottante ou pesante, on peut la corriger en ajustant la durée des doubles appuis, la position du bassin par rapport à l’appui au sol, ou la vitesse. Si cela ne suffit pas, on peut aussi compenser un déséquilibre par un mouvement inverse, c’est à dire un mouvement d’enjambée qui compense un porte à faux trop important du bassin. Quand celui ci est trop en arrière ou en avant, la jambe se porte en avant ou en arrière.

Notons toutefois que de tels va-et-vient sont impossibles sans être contrebalancés par un tronc. Ce sera l’objet d’un prochain chapitre.

Pour caractériser une marche, on peut ainsi commencer par ajuster ses oscillations, soit verticales, soit horizontales, en tenant compte des conditions d’équilibre.

En ajustant les deux oscillations à la fois, on obtient divers motifs en dents de scie, qui donnent au mouvement un caractère particulier, indépendant de la durée d’enjambée,…

… des dents plus ou moins émoussées, orientées d’un coté ou d’un autre,…

… prêtes à trancher plutôt en haut, plutôt en bas,…

… et qui ne disent rien…

…des marches que l’on peut en tirer.

Sommaire précédent

© Christophe Clamaron 2022

error: Contenu protégé.