Les notions présentées dans ce traité sont peu enseignées en dessin animé, et pour cause : animer procède d’un sens du mouvement qui fait plus appel à l’intuition qu’au calcul. Moi-même réticent aux mathématiques, j’ai fini par m’y intéresser afin de pouvoir répondre aux questions récurrentes d’élèves confrontés à l’exercice a priori banal du rebond de balle, sujet souvent réduit à la présentation des principes généraux de l’animation, mais qui, en pratique, soulève mille questions trouvant en général leur réponse dans mille essais sous la caméra ou sur le logiciel.
L ‘animateur n’a pas de compte à rendre aux lois de la matière, et il ne s’agit pas de faire de lui un physicien. Il s’agit de rassembler et de mettre à sa disposition un ensemble d’éléments théoriques ramenés à ses contraintes pratiques, en particulier celle d’avoir à gérer 24 images par seconde, de manière à lui permettre de résoudre au mieux les différents cas de figures qu’il est susceptible de rencontrer, du simple rebond vertical à une suite de rebonds sur pente, sans devoir trop vite s’en remettre à un quelconque logiciel de simulation.
Ce traité ne se contente pas de rassembler un ensemble de notions de physiques déjà établies. Il propose également des modèles fondés sur des hypothèses logiques, difficiles à vérifier dans des conditions idéales, mais dont on peut juger la pertinence. Susceptible d’être amélioré ou corrigé, il est ouvert à la critique.
Pour le reste, qu’il semble insuffisant au physicien ou trop exhaustif à l’animateur, peu importe. S’il aide au dialogue entre deux intuitions supposées différentes, l’une guidée par le calcul, l’autre par l’imagination, il aura fait son office.
C. Clamaron
SOMMAIRE
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© Christophe Clamaron 2020