L’ART DE LA MARCHE – Les bras V1

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LES BRAS

 

Posez la question sur l’utilité des bras dans la marche, on vous répondra sûrement qu’ils servent à équilibrer la marche. Pourtant, tout le monde a fait l’expérience de marcher les mains dans le dos sans tomber pour autant. Les bras servent à porter des valises, à pointer la lune du doigt, ou à se rattraper en cas de chute. Ils ne se balancent que lorsqu’ils sont… ballants ! Et ce n’est pas pour équilibrer la marche, mais pour ne pas causer un déséquilibre.

 

Le balancement d’un bras évoque un mouvement d’ondulation. La main prend un retard sur l’avant-bras, l’avant-bras sur le bras. Quand il part en arrière, le membre supérieur présente donc une courbure qui tend à s’inverser à son retour. Qui tend seulement, les os étant agencés au niveau du coude de manière à bloquer toute rotation arrière.

Richard Williams propose de « casser l’articulation », c’est à dire d’admettre une rotation arrière pour assouplir encore le mouvement. C’est efficace, mais cela donne une marche typée, voire cartoon.

Le principe d’une bonne ondulation, c’est que les points d’inflexions, points qui marquent l’inversion de la courbe le long d’une même phase, se situent pile sur la phase précédente.

Le bras étant formé de segments rigides, il est difficile de situer ces points aussi précisément. Mais en suivant au mieux le principe, le résultat est satisfaisant.

Ce principe d’assouplissement d’un mouvement est un principe général à retenir. Son application plus ou moins stricte donne une souplesse plus ou moins ferme.

En se balançant d’avant en arrière d’un pas sur l’autre, tantôt le poignet avance par rapport au bassin, tantôt il recule. Quand il avance, il le fait d’autant plus que le corps avance également. Quand il recule, la somme des mouvements (corps + poignet) donne lieu à différents cas de figures selon l’amplitude des bras.

Si cette amplitude est nulle, on n’observe ni avancée ni recul par rapport au bassin. D’un pas sur l’autre, le déplacement du poignet est constant (à l’horizontale).

Cliquer sur l’image pour voir une autre amplitude

Si elle est inférieure à celle des jambes, le recul relatif au bassin du poignet est une avancée relativement au sol.

Cliquer sur l’image pour voir une autre amplitude

Quand l’amplitude des bras est inférieure aux jambes, on observe un mouvement ondulant présentant deux longueurs d’ondes différentes. 

Le mouvement d’un poignet n’est évidemment pas rectiligne. Par la rotation du bras à l’épaule, il est d’abord pendulaire. Combinées avec le mouvement vertical du tronc et le retard du bras sur la jambe, il devient plus complexe.

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Quand elle est supérieure à celle des jambes, le recul du poignet forme une boucle.

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Cette boucle apparait aussi en cas d’accélération du poignet quand il recule, comme c’est le cas ici.

Les bras dans la course

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Course en 6   – 24 p/s –  ralenti 4 x

En course rapide, la main recule moins vite que le corps avance. Relativement au sol, elle avance constamment.

Course en 12   – 12 p/s –  ralenti 2 x

Une pointe dans la trajectoire de la main indique que, pendant un instant, son recul vaut la vitesse de course. Relativement au sol, elle est à l’arrêt.

Course en 16   – 12 p/s

Pour que la main forme une telle boucle, il faut que son recul soit plus rapide que la vitesse de course.

 

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