LE POIDS D’UN PAS
Rappels
Cycle en 16 phases à 12 p/s
Un pas de marche « normale » se définit en quatre phases principales.
La phase de contact, moment où le pied avant touche le sol, est une phase de double appui.
La phase d’amorti encaisse le poids du corps. Le genou se pliant, on l’appelle aussi « phase basse ». Le pied arrière est décollé ou pas.
La phase de passage est le moment où les deux pieds se croisent.
La phase haute profite d’un effet levier, le talon soulevant le corps.
Répartition 3-5
Dans une marche de strict profil, chaque position de pied vaut pour les deux à 1/2 période d’intervalle. On peut donc leur donner une trajectoire commune comportant 8 positions, les unes en appui, les autres en suspend. Chaque pas comportant une phase en double appui, on obtient 5 positions en appui pour 3 en suspend.
Il ne suffit pas de multiplier les valeurs 3 et 5, par deux, trois ou quatre pour obtenir les durées d’enjambée ou d’appui. En effet, l’ajout d’intermédiaires permet d’ajouter soit des positions en appui, soit des positions en suspend.
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En biomécanique, on donne 60% en appui et 40% en enjambée pour un cycle. Ramené à 8 phases, cela fait bien un rapport de 5 pour 3, à quelques dixièmes près.
L’effet de poids
Dans une marche, l’effet de poids est obtenu en opposant à la jambe dépliée de la phase de contact, la jambe pliée de la phase d’amorti. Sans cette opposition, le pas semble sans poids.
Pour accentuer l’effet, on augmente le nombre de phases en double appui sans modifier la durée du cycle, ce qui change la répartition entre positions en appui et en suspend. D’une marche en répartition 3-5 par pas, on passe à une répartition 2-6 ou 1-7, la somme devant toujours faire 8.
Plus l’appui d’une jambe se prolonge, plus on peut la plier. Mais aussi, plus l’enjambée est rapide, ce qui ajoute à la lourdeur du pas.
Répartition 2-6
L’amorti devient une phase en double appui.
Une phase d’enjambée ayant été retirée, les deux restantes répartissent le pied levé au 1/3 et au 2/3 de sa trajectoire. Celui de la phase de passage est donc en retard sur le passage effectif.
Répartition 1-7
Le passage devient phase en double appui.
La phase basse est une deuxième phase d’amorti. La phase haute étant l’unique phase d’enjambée, elle devient phase de passage.
Marche en 24 – 8 P/S
Remarque
Cette manière de distinguer les positions en appui des positions en suspend suffit à caractériser une marche symétrique selon son poids. Pour caractériser des marches non symétriques, il faudra la préciser. C’est l’objet d’un autre chapitre.
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© Christophe Clamaron 2022