DISTRIBUTION DE MOUVEMENTS RECTILIGNES
Vitesses constantes
(vconst = d/p)
◊
En subdivisant plusieurs fois par 2, on obtient 4, 8, 16 phases
En divisant par 2, puis en subdivisant par 3, on obtient 6, 18 phases
En divisant par 3, puis en subdivisant par 2, on obtient 6, 12, 24 phases
En divisant par 3 puis en subdivisant par 3, on obtient 9, puis par 2, 18 phases
En divisant par 5, puis en subdivisant par 2, on obtient 10, 20 phases
En divisant par 5, puis par 3, on obtient 15 phases
En divisant par 7, puis par 2, on obtient 14 phases, ou par par 3, 21 phases.
◊
Diviser par 5 ou 7 demande un peu de pratique. Avec un peu d’astuce, on peut même diviser par 11, 13, 17, 19 et 23, bref, obtenir toutes les durées jusqu’à 24 phases et plus.
Accélérations constantes
(d = D/P² . p²)
D/P² = 1/2a
◊
On divise la distance par le nombre de phases souhaitées élevé au ². Par exemple, pour une accélération en 2 phases, on gradue en 4. On situe ensuite la première phase en élevant son nombre au ².
L’unité de temps t est la phase. L’origine du mouvement est la phase 0.
Pour accélérer en 3 phases, on gradue en 9. Les phases 1 et 2 vont en 1d et 4d.
Pour accélérer en 4, on gradue en 16, …
…etc.
La méthode devient vite fastidieuse. Pour la simplifier, on se contente d’abord de diviser la distance par le nombre de phases souhaité, et en tenant chaque subdivision comme valant le même nombre. On suppose ainsi, sans la faire, une subdivision égale au ² de la durée, et on subdivise ensuite là ou c’est nécessaire.
Pour 4 phases par exemple, on divise en 4 segments supposés valoir chacun 4d. La phase 2 correspond à la 1ère graduation, qui vaut 4d. On subdivise en 4 le premier segment pour poser la phase 1 sur 1d, puis le troisième pour poser la phase 3 sur 9d. Les deuxième et quatrième segments n’ont pas besoin d’être subdivisés.
Pour 5 phases, on divise en 5. On subdivise en 5 le premier segment pour poser les phases 1 et 2, le deuxième la phase 3, le quatrième la phase 4.
Pour 6 phases , on divise en 6,…
… etc.
Au-delà de 8 phases, la méthode est de nouveau fastidieuse. Il est alors plus simple de subdiviser des accélérations rapides que l’on double ensuite.
◊
Poser une accélération en 2 phases, c’est comme poser une phase sur deux d’une accélération en 4 phases. Reste ensuite à insérer les phases manquantes.
On situe la phase 1 en divisant par 4 l’espace entre 0 et 2. On obtient ainsi l’unité de distance de la nouvelle accélération. La phase 3 s’obtient en divisant par 2 l’espace entre 2 et 4, puis en décalant le point médian obtenu d’une unité de distance (ud) vers l’origine du mouvement.
L’opération peut être reproduite.
Au plus le nombre de phases augmente, ou plus l’accélération devient négligeable. Doubler les phases revient alors à simplement subdiviser par 2.
Limites de l’exercice
Si on admet un espace minimale de 1 millimètre entre phases, ce qui est très fin comme travail, on peut dire que la vitesse constante minimale est de 0,1cm/p, et l’accélération minimale de 0,2cm/p² (mouvements à 24p/s).
Selon le format layout utilisé, ces minima déterminent un maximum de phases.
En vitesse constante
Phases = Longueur maximale/ vitesse
En accélération constante
Phases = √(2 x longueur maximale/accélération)
◊
Si on travaille sur un format moyen, par exemple 8F (20cm x 11,2cm), à 24p/s
Durée maximale à vitesse constante
20cm/(0,1cm/p) = 200p soit 8,3s
Durée maximale à accélération constante
√(2 x 20/0,2) = 14p soit 0,6s
◊
Si on prend le plus grand format layout, 16F (40cm x 22,4cm)
Durée maximale à vitesse constante
40cm/(0,1cm/p) = 400p soit 16,6s
Durée maximale à accélération constante
√(2 x 40/0,2) = 20p soit 0,83s
◊
En accélération constante, ça fait peu. En animation traditionnelle, la seule façon d’augmenter la durée d’une accélération, c’est de réduire le nombre de phases par seconde. 20 phases à 12 p/s, c’est 1,6 seconde. A 8 p/s, c’est 2,4 seconde, etc. Cependant, …
Conclusion
… réduire le nombre de phases par seconde nuit à la progressivité d’une accélération, comme le montre cette séquence.
Pour augmenter la durée d’une accélération sur un format fixe tout en restant à 24p/s, il faut soit s’aider d’un logiciel, soit envisager un mouvement de caméra, soit faire un montage de plusieurs plans.
◊
© Christophe Clamaron 2020