CYCLES NON SYMÉTRIQUES – Logique de l’enjambée

          

LOGIQUE DE L’ENJAMBÉE

Des doubles appuis inégaux décalent les trajectoires d’enjambée. Effet de ce décalage, les longueurs d’appui ne se recouvrent qu’en partie. Il s’agit de comprendre dans quelle mesure.

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  1. Inégalité des doubles appuis
  2. Inégalité des enjambées
  3. Inégalité des enjambées et des doubles appuis
  4. Confusions

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Inégalité des doubles appuis

Un cycle de marche contient au moins une phase en double appui par pas. Partant de ce minimum, on ne peut augmenter un double appui en réduisant l’autre. Cette pondération se fait donc, en premier lieu, par les enjambées.

Le nombre de positions en enjambée d’un pied se lit sur le nombre d’appuis simples de l’autre.

Si on souhaite maintenir l’égalité entre celles-ci, on ne peut retirer une phase à l’une sans en retirer une à l’autre. Autrement dit, pour pouvoir être pondérées par des enjambées toujours égales, les phases de doubles appui doivent s’ajouter par paires, non à l’unité.

Pondération d’un double appui par l’autre double appui

Quand un double appui dure plus d’une phase, on peut le réduire pour augmenter l’autre. Dans ce cas, la pondération peut se faire phase par phase.


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Inégalité des enjambées

Quand on suspend un pied plus longtemps que l’autre, il tend à prendre en hauteur. A l’inverse, plus on le porte vite en avant, plus il tend à frôler le sol. Ce n’est qu’une tendance naturelle, que l’on peut évidemment contrarier. Mais c’est le parti que prennent ces trajectoires d’extrémité. Lorsque l’une est plus haute que l’autre, c’est qu’elle dure plus longtemps. En même temps, l’appui qu’elle surplombe est plus court que l’autre, car il est en rapport avec l’enjambée opposée, plus rapide.

Si les enjambées se pondèrent entre elles, la variation peut s’effectuer de phase en phase.

Si la pondération est assurée par les doubles appuis dont on veut maintenir l’égalité, la variation doit se faire de deux phases en deux phases.

Lorsqu’une enjambée dure moins qu’une autre, l’insistance sur les doubles appuis donne l’effet d’un personnage blessé.


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Inégalité des enjambées et des doubles appuis

Deux cas se présentent quand on rompt en même temps l’égalité des enjambées et celle des doubles appuis : l’enjambée longue précède, soit le double appui long, soit le double appui court.

L’un conviendrait à un blessé du pied, l’autre à quelqu’un cherchant à attraper du pied un insecte ou un billet près à s’envoler.


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Confusions

Voici deux cas que l’on pourrait confondre si on s’en tient aux trajectoires d’enjambées. Dans le cas de gauche, leur décalage est dû à une différence de longueur entre pas, dans celui de droite, à une différence de durée entre doubles appuis.  Le résultat est bien différent.

Les marches obtenues n’ont ni le même caractère, ni la même vitesse.

Autre difficulté en cas de différence entre doubles appuis, le décalage des enjambées rend difficile la lecture des graduations au sol d’une vue de profil. Non seulement des phases en double appui d’un pied recouvrent celles en appui simple de l’autre, mais on ne peut plus attendre, après avoir placé un pied, que l’autre soit au même endroit une demi période plus tard.

Ces difficultés sont surtout dues au fait qu’il manque à ces schémas théoriques les poses qui leur correspondent. Leur ajout devrait permettre de s’y retrouver.

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© Christophe Clamaron 2022

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