LES CYCLES MIXTES
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Une erreur de débutant
Pour ma toute première marche animée, j’avais eu l’idée d’étudier d’abord une jambe en imaginant reproduire le mouvement pour l’autre, décalé d’un demi cycle. Sans m’en rendre compte, je prévoyais autant de poses en appui qu’en suspend.
Au moment de former les paires, je commençais par un double appui. Je pris la phase 1, à laquelle je cherchais à associer la phase la plus éloignée, la… 5? Impossible, elle n’était pas en appui. La 4? Elle n’était pas de même hauteur. Le seul double appui convenable combinait les phases 1 et 3.
Prenant les phases dans l’ordre, je formais les paires suivantes et constatais que l’une d’elles n’avait pas d’appui. Ce n’était pas prévu, mais le mouvement n’était pas inintéressant.
Sans le vouloir, j’avais animé un cycle mixte, mi marche, mi course.
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La répartition 4-4
Pour être symétrique, une marche doit présenter au moins une phase en double appui par pas. Avec 8 phases par cycle, on en déduit une répartition 3-5 par pied, trois positions d’enjambée pour cinq d’appui. Avec une répartition 5-3, on obtient une course.
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L’erreur montrée en introduction propose une répartition 4-4.
Si on envisage une marche symétrique, cette répartition ne prévoit ni phase en double appui, ni phase sans appui. Elle passe directement de l’appui simple d’un pied (phase haute) à l’appui simple de l’autre (phase de contact).
Le rêve du marcheur athlétique, le pas à la limite de la faute.
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En cherchant à produire un double appui, on produit nécessairement une phase sans appui.
Le décalage entre les deux pieds n’est plus de 1/2 période. On peut dire: l’écart horaire entre deux pieds ne vaut plus l’écart antihoraire. Quand c’est le cas, le cycle n’est plus symétrique.
Il en résulte un sautillement qui peut être voulu, et, même, accentué.
Cette fois, la formation des paires ne permet pas de faire coïncider les hauteurs de bassin. Qu’à cela ne tienne: dans l’animation précédente, le bassin oscillait deux fois verticalement en une période. Dans celle-ci, elle n’oscille plus qu’une fois, et le problème est réglé.
Notons la succession des phases : deux en double-appui, puis deux en appui simple, puis deux sans appui, puis deux en appui simple.
Décalage sur une répartition 3-5
Avec une répartition 4-4, deux phases successives en double appui produisent deux phases sans appui. Avec une répartition 3-5, mettre deux phases successives en double appui rajoute des phases en simple appui, mais aucune sans appui.
Dans ce cas, on obtient non un sautillement, mais un boitillement.
Décalage sur une répartition 5-3
Une répartition 5-3 convient normalement à une course symétrique. En rompant l’égalité d’écart horaire et antihoraire entre les pieds, …
… on imite la course d’un cheval !
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© Christophe Clamaron 2022