CYCLES NON SYMÉTRIQUES – Ajustement des phases principales

          

AJUSTEMENT DES PHASES PRINCIPALES

Ce schéma représente le principe d’une marche sur place en vue de dessus. Les diagonales représentent  les deux pas, rouge pour le gauche, bleu pour le droit. Les courbes représentent les enjambées, jaune pour la gauche, verte pour la droite. Les points représentent les positions au sol, celles du pied gauche en rouge,  celles du pied droit en bleu. Les points noirs, qui forment les extrémités des pas et des enjambées, devraient être bleus ou rouges, selon le pied. Noircis, ils signalent les doubles appuis, quand les deux pieds sont au sol. Les points colorés forment donc des appuis simples qui, en même temps, indiquent le nombre de positions levées du pied opposé.

Nul n’étant tenu d’écarter autant les pieds pour marcher, la section carrée est un peu excessive. Il n’est pas interdit de marcher comme un ballot,…


… mais la tendance est de longer deux rails écartés de la largeur du bassin, voire un peu moins.

Les schémas à section carrée ne visent qu’à faciliter leur lecture.

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  1. Ajustement des longueurs de pas
  2. Ajustement des durées
  3. Ajustement des longueurs et des durées
  4. Numérotation des phases
  5. Compter les positions d’enjambée par les appuis simples
  6. Décalage des longueurs d’appui
  7. Résumé

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Ajustement des longueurs de pas

Études en 8 phases, interpolées pour obtenir un cycle de une seconde à 24 p/s.

Dans cette animation,  la marche A est une marche symétrique comprenant trois phases principales d’enjambées et une phase en double appui par pas. Pour les trois autres, le pas droit a été réduit à 0. Seul le pas gauche permet donc d’avancer (marche pas à pas).

Chacune a été pondérée différemment. La marche B parvient à caler sa vitesse sur celle de la marche A en doublant la longueur du pas…

… la marche C, en réduisant la durée du cycle.

On peut respecter la longueur du pas opposé et la durée du cycle, mais en modifiant la vitesse.

La manière de pondérer ne donne évidemment pas le même cycle. Notons toutefois que l’ajustement des longueurs offre une infinité de solutions, quel que soit le nombre de phases prévu, tandis que la pondération par la durée (marche C) limite les possibilités, l’unité de temps étant indivisible.


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Ajustement des durées

L’ajustement des durées consiste à modifier les différentes moments d’un cycle sans changer sa durée, à changer celle des doubles appuis au profit des enjambées, ou inversement. Avec huit phases, on peut obtenir, en comptant la marche de référence et les symétriques,…

… 6 ajustements de doubles appuis,…

… 4 d’enjambées,…

…12 mixtes, enjambées + doubles appuis,…

… soit 23 combinaisons.

Si on exclue le cycle de référence et les symétriques, il en reste 12.

L’ajustement des doubles appuis en permet quatre, deux symétriques, et deux non symétriques. En voici les versions développées…

… et les versions sur place.

L’ajustement des enjambées offre deux possibilités,…

… et l’ajustement mixte des doubles appuis et des enjambées, six.


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Ajustement des longueurs et des durées

L’ajustement simultané des longueurs et les durées peut sembler aller de soi. A priori, un pied levé parcourt plus ou moins de distance selon le temps dont il dispose. Cependant, cette distance n’est pas celle parcourue en un pas, mais celle effectuée au cours de l’enjambée. Plus celle-ci dure longtemps, plus la trajectoire d’extrémité peut se libérer et tracer de grandes courbes. Plus elle est brève, plus l’extrémité se rend directement d’un appui à un autre. Il n’y a donc pas de règle à ce niveau.

Ce qu’il faut noter ici, c’est que, contrairement à la marche symétrique, insister sur un double appui ou sur une enjambée après un pas gauche ou un pas droit ne donne pas le même effet.


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Numérotation des phases

La graduation d’un pas d’une marche symétrique de profil vaut pour les deux pas. Leurs positions se superposent, chacune correspondant à un pied puis à l’autre une demi période (1/2 cycle) plus tard.

Ce n’est pas la numérotation définitive des phases, qui dépend de  la durée du cycle. Pour un cycle de marche en 16, on obtient …

… et pour un cycle de marche en 24

Les cycles présentés dans ce chapitre, étudiés à partir de 8 phases chacun, sont tous en 24.


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Compter les enjambées par les appuis simples

Sachant qu’il y a autant de positions en appui simple qu’en enjambée, on peut se passer de ces dernières pour déduire des seuls appuis la durée d’un pas. Il suffit de compter pour 1 chaque position en double appui, et pour 2 chaque position en appui simple. La somme doit faire 8.

Rappelons toutefois que la durée d’appui simple d’un pied ne correspond pas à sa propre durée d’enjambée, mais à celle du pied opposé. On retrouve donc la durée d’un pas dans la somme des positions en doubles appuis d’un pas, et des positions en appuis simples des deux pas.

Ce rappel est superflu pour une marche symétrique, les enjambées étant égales. Il a son importance pour les marches non symétriques.

A ce stade, nous savons compter les positions par pied de tout cycle symétrique. En augmentant symétriquement les doubles appuis, des graduations s’ajoutent au sol. Pour autant, on compte toujours  8 phases par pas, car pour chaque double appui ajouté, une enjambée est retirée.


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Décalage des longueurs d’appuis

Rompons l’égalité entre les doubles appuis. Chaque pied ayant cette fois sa propre graduation, il faut distinguer les deux. Si on se contente de substituer des doubles appuis aux appuis simples, les pas n’ont plus la même longueur.

Quand on maintient l’égalité entre pas, l’ajout de deux phases en double appui à un seul pas décale les deux longueurs d’appuis de deux positions.

Les longueurs de doubles appuis en vis à vis forment alors, selon leur nombre par pas, un triangle isocèle, un trapèze isocèle, ou un rectangle si la marche est symétrique.

Dans tous les cas, si les pas sont de même longueur, l’enveloppe des appuis forme un parallélogramme, rectangle si la marche est symétrique, quelconque si elle ne l’est pas.

Rompons l’égalité entre enjambées.

L’enveloppe des appuis au sol forme un trapèze isocèle.

Rompons l’égalité entre enjambées et entre doubles appuis.

L’enveloppe des appuis au sol ne forme plus qu’un trapèze quelconque.


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Résumons

Un cycle en 8 phases permet 23 ajustements des durées, 12 si on exclue le cycle de référence et les symétriques. L’ajustement des longueurs de pas, lui, n’est limité que par la longueur des jambes.

L’ajustement des doubles appuis décale les longueurs d’appui des deux pieds en maintenant leur égalité. Ce décalage dépend de la longueur des pas. S’ils sont de longueur égale, les longueurs de doubles appuis en vis à vis formeront un trapèze isocèle, un triangle isocèle, ou un rectangle. Dans tous les cas, l’enveloppe des appuis forme un parallélogramme non droit.

L’ajustement des enjambées rompt l’égalité entre longueurs d’appuis. Si les pas sont égaux, l’enveloppe des appuis forme alors un trapèze isocèle.

L’ajustement des enjambées et des doubles appuis rompt l’aspect isocèle du trapèze enveloppant les appuis.

Si les pas ne sont pas de longueur égale, le décalage entre longueur d’appuis est augmenté de la différence de longueur des pas.

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© Christophe Clamaron 2022

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